Titre : Les nuages de Magellan
Autrice française : Estelle Faye
Première édition en 2018
Catégorie : roman de space opera
274 pages
Dan travaille comme serveuse dans un bar, sur une planète isolée et sans grand intérêt. Sa vie est somme toute assez banale, jusqu’au jour où elle attire dangereusement l’attention sur elle : après avoir assisté en direct à la télévision à la répression sanglante d’une rébellion populaire, elle improvise un chant d’hommage aux victimes. Un chant, filmé par un client et repris en boucle sur tous les réseaux sociaux. Elle devient en quelques heures un emblème de la rébellion.
Dès le lendemain, les compagnies privées (qui font la loi dans ce sinistre futur) fondent sur la planète pour mettre Dan aux arrêts. Sans trop réfléchir, elle saute dans un vaisseau qui décolle et se retrouve très vite dans l’espace, loin de la planète où elle a toujours vécu.
Au commandes de ce vaisseau : Mary Reed, une cliente étrange qui s’enivrait dans son bar depuis plusieurs années. Dan découvre que Mary n’est autre que l’une des pirates de l’espace les plus célèbres de son époque. Mary, connue pour son amour avec un autre grand pirate. Mary, qui détient la vérité sur Carabe, une planète légendaire qui aurait été entièrement habitée et contrôlée par la piraterie.
Les Nuages de Magellan peut être considéré comme un roman de piraterie, se déroulant dans un cadre de space opera. Tout aurait très bien pu se passer en mer, on n’y aurait pas vu grande différence, si ce n’est sur le plan esthétique.
L’aventure est rythmée et ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer. Estelle Faye parvient très vite à camper des personnages crédibles, auxquels on s’attache. Qui plus est, elle prend bien soin de mettre en scène des personnages féminins, manière de revendiquer que l’aventure n’est pas qu’une affaire d’hommes. Le personnage de Mary Reed fait d’ailleurs directement référence à celui de Mary Read, femme pirate célèbre.
Bien que cette lecture m’ait distrait, quelque chose m’a gêné : il m’a semblé lire un texte de young adult. On en retrouve les codes : le rêve d’aventure, de grande histoire d’amour, de planète secrète, d’amitiés pour la vie… Notez bien que je ne le dis pas de façon péjorative. C’est simplement que c’est une manière d’envisager l’aventure et le space opera qui ne correspond pas exactement à mes aspirations. A titre de comparaison, je m’y retrouve davantage dans les romans de Laurent Genefort.
Je lirai toutefois de nouveaux textes d’Estelle Faye avec plaisir, d’autant que son roman Un éclat de givre m’avait bien plu.
J'avoue que c'est ça qui me faisait peur quand j'ai vu que le livre sortait de chez Scrinéo (qui fait bien plus dans le YA que dans l'adulte), et ton avis concrétise cette peur.
RépondreSupprimerJe pense que je le tenterais si la médiathèque de ma ville le prend, mais sinon tant pis.
Oui c'est vrai. La page de couverture aussi m'effrayait un tantinet, notamment à cause des deux silhouettes.
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