Barre du menu

                         

                                                                                               

lundi 25 septembre 2017

Eclat de givre (un)..........un roman d'Estelle Faye

Titre : Un éclat de givre
Auteure française : Estelle Faye
Première édition en 2014
Catégorie : roman de science-fiction
(post-apocalyptique)
245 pages

Photo du livre

XXIIIème siècle : le monde est devenu quasiment inhabitable, après avoir connu l’apocalypse cent ans auparavant. Les terres sont impropres à la culture, il reste des champs de mines partout…

Mais au milieu de cette désolation, Paris survit et s’adapte. Si les conditions de vie nous font parfois penser au Moyen Age (notamment lorsque les habitants versent le contenu de leur seau d’aisance dans la rue), il reste néanmoins quelques équipements du XXIème siècle, comme en témoigne l’usage de l’électricité, la circulation d’une ligne de métro rescapée, ou encore la subsistance de chaînes hifi. Faute de terres arables, Paris en est venu à développer une agriculture hors-sol dans les étages d’anciennes barres HLM qui ceinturent Paris. Soit un composite urbain assez intéressant, que seul le genre du post-apocalyptique permet. Cette microsociété est-elle toutefois plausible ? J’ai quelques doutes sur la question (le maintien de l’électricité me semble relever d’une économie un minimum développée), mais là n’est pas le propos de ce roman.

Le personnage principal, Chet, est chanteur de Jazz, ce qui vous amènera à de multiples reprises à rechercher sur internet des morceaux avant de poursuivre votre lecture en musique. Il vit aux abords de la place Saint Michel et se produit presque tous les soirs sur de petites scènes. Si Chet est un grand séducteur, et enchaîne les relations amoureuses, il est également solitaire, dans un Paris pourtant dominé par la vie en communauté. Au cours du roman, on apprend même qu’il est l’être le plus solitaire de tout Paris. J’ai toutefois été étonné de le lire : cette prétendue vie en communauté n’est pas très perceptible pour le lecteur, et on croise de nombreuses personnes très seules à l’occasion des pérégrinations de Chet.

L’histoire prend place dans une canicule étouffante, qui s’enlise depuis plusieurs mois de manière inexplicable. Chet finit par apprendre que ce n’est pas le fruit du hasard, et qu’une machination est à l’œuvre pour anéantir la ville. Bien que Chet refuse de se mêler à cette intrigue, son entourage va l’y jeter de force pour sauver Paris. Une intrigue qui n’est dans le fond pas très importante pour apprécier ce roman, et qui s’apparente presque au scénario d’un jeu vidéo (avec le grand méchant qu’il faut atteindre en haut d’une tour à la fin de l’histoire).

Le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer : le récit contient de nombreuses épreuves, qui malmènent Chet et nous font tressaillir plus d’une fois pour lui. Estelle Faye joue d’ailleurs avec le genre de l’épopée, et nous le signifie clairement par des références régulières à la mythologie. Vous êtes néanmoins au XXIIIème siècle et pas dans l’Antiquité : les sirènes sont donc des êtres génétiquement modifiés, les devins des télépathes, les bergers solitaires des vagabonds des égouts ; et l’Enfer un hôpital de chirurgie esthétique !

mon impression

L’intérêt de ce roman réside principalement dans la découverte de ce Paris post-apocalyptique. Et de ce point de vue, c’est un régal : cahutes construites sur les ponts, catacombes qui abritent une cité à l’abandon, île de la cité atteignable uniquement en barque, la dalle de la BNF investie par des « enfants-psy », bataille dans les égouts, ou encore le centre commercial de la Défense entretenu bec et ongles par des fous qui croient pouvoir reconstituer le Paris d’avant. Soit une multitude de décors à découvrir, ce qui est d’autant plus appréciable lorsque l’on connaît Paris (pour une fois qu’une fiction post-apocalyptique ne se déroule pas dans une ville américaine, il faut en profiter !). Un roman que je vous recommande donc, qui séduit très bien son lecteur malgré ses quelques imperfections.


Roman disponible chez Les Moutons électriques

2 commentaires:

  1. Je crois que je l'ai dans ma PAL numérique à moins que je confonde avec un autre Estelle Faye. Il faut que je m'y mette car elle a une jolie plume et ce roman a l'air fort sympathique.

    RépondreSupprimer