Titre : La Panse
Auteur français : Léo Henry
Première édition en 2017
Catégorie : roman lovecraftien
304 pages
La soeur de Bastien, Diane, n’a plus donné de nouvelles depuis des mois, ce qui inquiète toute la famille. Bastien parvient à accéder à la boîte mail de sa soeur et y trouve une invitation pour une soirée organisée par une société (la Panse) qui utilise tous les codes de langage d’une secte.
Bastien s’invite à la soirée et y voit fugitivement Diane, avant d’être repéré par le service de sécurité qui le contraint à quitter les lieux. Dans le RER, de retour chez lui, il réalise qu’il a dans sa poche une carte de visite : une entreprise de nettoyage - Neo Clean - et un rendez-vous qui lui est fixé : “mercredi, 14h”. Bastien s’y rend. On lui propose alors un emploi, il l’accepte. Le lendemain même, il embauche dans un service de nettoyage de bureaux, intrinsèquement lié à la Panse.
Progressivement, Bastien parvient à s’intégrer dans cette société secrète, avec l’espoir de pouvoir y retrouver sa soeur et de l’en extirper. Mais Bastien lui-même semble se laisser happer.
Cette lecture m’a beaucoup plu, ce qui n’était vraiment pas gagné d’avance : habituellement, j’aime assez peu les textes de Léo Henry. Non pas que ce soit mal écrit (bien au contraire, Léo Henry fait clairement partie des auteurs actuels de SFFF français a avoir une belle plume). Ce qui me gêne chez cet auteur, c’est généralement son faible intérêt pour les intrigues. Il nous dresse de formidables tableaux, souvent post-exotiques, mais sans nous donner l’impression d’aller quelque part (notez bien que je schématise, j’ai lu plusieurs de ses nouvelles qui avaient une intrigue bien identifiable).
Avec La Panse, on a bien au contraire une intrigue qui nous pousse à tourner les pages. Léo Henry n’en oublie pas sa critique sociale habituelle : ici, il fait se côtoyer les métiers miséreux avec les “cadres dynamiques” des tours de la Défense.
J’ai par ailleurs apprécié que Léo Henry parvienne à nous plonger dans l’incertitude quant au type d’imaginaire déployé : la cité de la Défense peut servir de décor pour un texte de blanche, de fantastique ou de SF. On est dans l’incapacité de savoir où nous emmène Léo Henry. Va-t-on ou non se retrouver face à un monstre au moindre tournant ? Cette incertitude ajoute beaucoup de charme à la lecture.
Je recommande donc chaudement ce roman !
Je l'avais noté dans un coin de ma tête celui-là, il faudra que je me penche dessus un jour...
RépondreSupprimerCa se lit très vite et facilement en tout cas. En quelques heures c'est plié.
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